ECTS
6 crédits
Composante
UFR des Sciences humaines et sociales - Sorbonne
Volume horaire
36h
Période de l'année
Semestre 6
Description
1/ Cours de Vincenzo CICCHELLI
En partant des grands débats sociaux sur les enjeux de la globalisation, ce cours souhaite interroger le paysage global au sein duquel se détachent les faits globaux. Ce dernier n’a jamais été aussi désenclavé/connecté/interdépendant et en même temps conflictuel/divisé/fragmenté. Unifié sur le plan de l’infrastructure globale et de la circulation transnationale, le monde global est néanmoins aussi fortement divisé sur le plan idéologique, des valeurs et de la politique.
Une triple réflexion sera proposée sur :
a) les tensions entre les centre(s) et les (semi)périphéries (avec la question des nouvelles formes de conflictualité) ;
b) le jeu d’échelle dans la prise en compte du niveau macro de l’infrastructure, du niveau micro de l’agentivité des acteurs (avec les questions des résistances et émancipations, de cosmopolitisme et de repli sur soi), du niveau méso des institutions (tiraillées entre logiques nationales et transnationales) ;
c) la dialectique entre le matériel de la production et l’imaginaire des formes idéologiques et culturelles globales.
2/ Cours de Benoît CARINI-BELLONI
Les controverses dans le débat public, et selon les contextes historiques et sociologiques, peuvent à la fois renforcer les dynamiques démocratiques et nourrir des formes de défiances envers les institutions, les autorités, les scientifiques, les acteurs économiques, les professionnels des médias et de la politique. Ce cours a pour objectif d’analyser les conditions historiques, sociales et politiques qui favorisent l’émergence de telles controverses, notamment dans le champ de la santé publique, environnementale et au travail qui constitue un terrain particulièrement fécond pour l’étude et la compréhension de leurs dynamiques complexes et conflictuelles.
Entre production de l’ignorance, stratégie du doute, inaction publique et remise en cause de l’expertise, ce cours interroge les frontières entre théories critiques et dérives conspirationnistes, et les logiques qui tendent à entretenir la confusion entre critiques sociales et pensées complotistes. Dans ce cadre, il propose d’appréhender le complotisme comme un processus social et politique qui se nourrit en partie de dysfonctionnements démocratiques dans un contexte de sur-information de la population et de diffusion de fake news caractérisant une société qu’aucuns évoquent désormais comme celle de la post-vérité ou des « faits alternatifs ».
Heures d'enseignement
- Recherches et controverses en sociologie IICours Magistral36h
Dernière mise à jour le 9 octobre 2025