Anthropologie de la violence, de la guerre et du post-conflit

Comment l’anthropologie aborde-t-elle le champ de la violence, en temps de paix et surtout de guerre, comme phénomène de déstructuration mais aussi de (re)structuration des rapports interindividuels et collectifs ? Quel éclairage offre-t-elle à la compréhension des sociétés dites « post-conflit » ?  Comment l’anthropologie réfléchit-elle aux processus mémoriels des périodes de violence politique et aux droits humains ? On abordera également les questions d’ordre méthodologique et éthique : anthropologie appliquée/impliquée, enquête en terrain « miné », relation aux enquêtés, victimes/bourreaux, mise en danger des interlocuteurs / de l’ethnographe, etc. On alternera discussions de textes théoriques fondamentaux sur la violence et études de cas ethnographiques.

Introduire aux problématiques de l’anthropologie de la violence, de la guerre et des sociétés ‘post-conflit’
Présenter quelques concepts clés, théories et méthodes mobilisés. 
Analyser les modalités, causes et séquelles de la violence et de ses manifestations mnémoniques sur le plan socio-culturel, à partir d’études de cas variées.
Interroger la relation d’enquête et les enjeux éthiques de la recherche en contexte de violence et situation de souffrance sociale et individuelle.

Contrôle continu. 
Note finale de l’UE : moyenne des 2 notes.
1)    1 note orale : présence obligatoire aux cours et participation aux discussions collectives sur les textes à lire pour chaque séance. (30% note) 
2)    1 note écrite (70% note) au choix : 1 CR d’un ouvrage sur la thématique du cours ou note de synthèse sur 2 des textes vus en cours (3/4 p. max. travail en binôme possible)

Bibliographie : 
Fassin D., «De l’invention du traumatisme à la reconnaissance des victimes. Genèse et transformations d’une condition morale» 20e siècle revue d’histoire, 123, 2014, p. 161-17 
Kwon H., « Les voisins invisibles. Fantômes cosmopolites dans un village vietnamien », Terrain, 69, 2018, pp. 24-39. 
Latte Abdallah S., « Cimetières des nombres et corps mobiles : des morts en guerre (Palestine/Israël) », Revue Diasporas, 30/2, 2017, pp. 139-154. 
Schepper-Hugues N., « Mourir en silence. La violence ordinaire d’une ville brésilienne », Actes de la recherche en sciences sociales,104, 1994. pp. 64-80 
Filmographie : 
Padilha J., Yanomami, une guerre d’anthropologues [Segredos da Tribo], Brasil, 2010, Documentaire 98’ 
Echevarria J. M., Requiem NN, Colombia, 2013, Documentaire 67’