L’histoire des mondes en question : anthropologie et sciences sociales

L’évolution récente de l’historiographie, qui laisse une part toujours plus grande aux études et objets situés en dehors de l’Occident, montre combien les recherches depuis les sociétés africaines, américaines, asiatiques, nous conduisent à de nouvelles connaissances. Mais pour que ces approches puissent transformer notre compréhension des processus historiques, elles doivent s’appuyer sur un décentrement du regard, qui implique souvent une décolonisation de l’histoire. Ce décentrement passe par l’utilisation et la prise en compte de concepts qui émergent des sociétés elles-mêmes, en Afrique, en Asie, en Amérique latine ou au Moyen-Orient. Le cours introduit à la pratique d’une histoire des mondes, capable de produire de nouveaux savoirs, en partant de quelques notions fondamentales, qui à la fois circulent et se déclinent spécifiquement : peuple, territoire, parenté, travail, servitude, famille, histoire, genre, etc. La validation du cours se fait par la rédaction d’un compte rendu en fin de semestre, ainsi que par la participation aux lectures critiques des textes discutés en séance et enfin au fait de suivre au moins une séance du séminaire central du laboratoire CESSMA (Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques).

Orientations bibliographiques :

J-P. Chrétien, G. Prunier (dir.), Les ethnies ont une histoire, Paris, Karthala, 2003.

P. Clastres, La société contre l’État : recherches d’anthropologie politique, Paris, Éd. de Minuit, 1974.

D. Nativel, « Les sciences sociales à Madagascar dans les années 1960 », in Revue des Mascareignes, n°4, 2002, p. 199-211.