Enjeux de l’analyse

Grottes, cavernes et abîmes de cinéma
Espaces réputés impraticables, hostiles à la caméra, les grottes n’ont pourtant cessé d’attirer et de cristalliser les 
rêveries souterraines du cinéma. « Monde fermé » pour Gaston Bachelard, « où travaille la matière même des 
crépuscules », l’environnement minéral et obscur des grottes accueille aussi bien les récits d’aventures 
spectaculaires que les explorations plus intimes et méditatives, souvent animées par une quête des origines. À 
partir d’un corpus varié, allant des différentes adaptations du Voyage au centre de la Terre de Jules Verne aux 
œuvres de Mario Ruspoli, Werner Herzog, Michelangelo Frammartino ou encore Apichatpong Weerasethakul, 
nous analyserons la mise en scène de ces espaces des profondeurs en prêtant une attention particulière aux 
différents effets de « décentrement » qu’ils occasionnent au sein de la narration.

La mise en scène du son
Objets sonores, spatialisation, effets sonores, hyperréalisme sonore, « pas de deux » entre musique et effets, 
acousmatique et langage cinématographique : autant de notions que nous développerons pour étudier la bande 
son d'un film dans sa globalité. Dialogues, ambiances, effets et musique seront appréhendés ici de manière 
déhiérarchisée. Comment le son se construit-il en langage autonome dans un contrepoint subtil avec l'image pour 
mettre en scène les finalités dramaturgiques en jeu dans un film ?
À travers des exemples emblématiques présents dans les films de certains réalisateurs (Robert Bresson, Jacques 
Tati, Francis Ford Coppola, George Lucas, Steven Spielberg, David Lynch, Terrence Malick, Gus Van Sant, David 
Fincher, Darren Aronofsky, Jia Zhang Ke, Hideo Nakata), nous découvrirons les stratégies et les techniques 
développées par les metteurs en scène mais aussi leurs « designers » sonores, chefs monteurs et chefs mixeurs 
pour mettre en scène le son au cinéma.

GAUDIN Antoine, L’Espace cinématographique. Esthétique et dramaturgie, Armand Colin, 2015. 
MILNER Max, L’Envers du visible : essai sur l’ombre, Le Seuil, 2005.
PEYRIERE Monique et RIBERT Evelyne (dir.), « Vivants sous terre », Communications, 105, 2019.