ECTS
4 crédits
Composante
Département de Formation Lettres et Sciences Humaines
Volume horaire
36h
Période de l'année
Semestre 4
Description
G. 1 : Littérature japonaise en traduction
Le cours porte sur les données historiques et culturelles de la littérature japonaise, avec une initiation à l’analyse
des textes littéraires et aux méthodes comparatistes. Aucune compétence linguistique en japonais n’est nécessaire,
mais une bonne maîtrise de la langue française est requise.
Programme :
1. Natsume Sôseki, Sanshirô, traduit par Estrellita Wasserman, Paris, Gallimard, 1995, 308 p.
2. Mishima Yukio, Le Pavillon d’Or, traduit par Marc Mécréant, Paris, Gallimard Folio, 1975, 384 p.
N.B. : Les ouvrages doivent avoir été lus pour le début du mois de février 2022. Soyez attentifs aux éditions
demandées, car un même roman peut avoir été traduit plusieurs fois.
Modalité d’évaluation :
Assiduité, contrôle continu avec examen terminal.
G. 2 – D’une Médée à l’autre : métamorphoses d’une figure mythique
Il existe des mythes qui offrent à la reprise littéraire et à l'étude critique une densité exceptionnelle de thèmes et une
pluralité de significations. C'est le cas de Médée, l’étrangère, la barbare, l’infanticide, la sorcière. Tout en offrant
des outils méthodologiques généraux pour étudier les mythes littéraires dans une perspective comparatiste, ce cours
propose d’analyser l'imbrication des constantes et des variantes, des renvois et des juxtapositions qui lient, du
monde antique au monde contemporain, une Médée à l’autre, ainsi que les questions culturelles, politiques et
anthropologiques que ces nombreuses réinterprétations soulèvent.
Après avoir retracé l'évolution du personnage et du mythe depuis les archétypes classiques jusqu'aux reprises
ultérieures plus connues (y compris certaines apparitions cinématographiques, de Pasolini à von Trier), le cours se
focalisera sur quelques représentations contemporaines, qui soulignent l’actualisation du mythe : notamment la
pièce de l’italien Corrado Alvaro, jouée à la suite des persécutions raciales ; le roman de l’allemande Christa Wolf,
qui se sert de la figure de Médée pour sonder la condition des femmes ; la pièce de la camerounaise Werewere
Liking, qui déconstruit la réception du mythe pour explorer les mécanismes de la xénophobie. Nous verrons enfin
comment ces noyaux sémantiques reviennent, dans un jeu interculturel entre l’Occident et l’Afrique, dans la mise
en scène d’une Médée « africaine » par Jean-Louis Martinelli.
Programme :
Euripide, Médée, J’ai lu, 2002 (ou autre édition en traduction française).
Sénèque, Médée, Flammarion, 2014 (ou autre édition en traduction française).
Corrado Alvaro, La longue nuit de Médée, trad. de l’italien de Karin Wackers, Maison Antoine Vitez, 1991 (le
texte sera fourni en classe).
Christa Wolf, Médée. Voix, trad. de l’allemand de Alain Lance, Stock, 2001.
Werewere Liking, Médée. Les risques d’une réputation, Stampatori, 2007 (le texte sera fourni en classe).
Un recueil d’autres textes littéraires et de textes critiques sera distribué en classe.
Dernière mise à jour le 17 octobre 2023