Séminaire hors parcours 2

Les séminaires hors parcours peuvent être choisis dans le parcours LASH du Master Lettres et Humanités à l’UFR LAC, dans le parcours « Théorie, traduction, circulations » de la mention LGC à Paris 3 Sorbonne Nouvelle, dans d’autres UFR de Paris Cité (domaines Arts Lettres et Langues et Sciences Humaines et Sociales – se renseigner directement auprès des UFR concernées), ou dans d’autres établissements extérieurs à Paris Cité (EPHE, EHESS, INALCO, Paris 3 Sorbonne Nouvelle et Paris 13 Nord). A titre d’exemple, voici les séminaires du parcours LASH du Master mention Lettres et Humanités susceptibles d’être pris au titre du séminaire hors-parcours : Claude Millet, « Écologie romantique » (Mardi 10h-12h) ; Sylvie Patron « Des savoirs savants » (ESPE, mardi 13-15h) ; Jacques-David Ebguy, « Ecrire une histoire/ Ecrire l’histoire » (Mardi 14h-16h) ; Patricia Limido, « Arts écologiques et écopoétique » (Mercredi 13h-15h) ; Pascal Debailly, « Montaigne et Nietzsche, écrivains et penseurs de la joie » (Mercredi 15 h-17h) ; Martin Kaltenecker, « Lire/écouter » (Jeudi 14-16h), Marc Vervel, « Avatars du mystère en littérature, XVIIIe -XXe siècles » (Jeudi 16h-18h), Paule Petitier, « Encres sorcières – XIXe siècle » (Vendredi 10h-12h) ; Florence Lotterie, « Stigmates. Littérature et infamie au XVIIIe siècle » (Vendredi 13h-15h) ; C. Crétolle (chirurgienne) et S. Smadja (linguiste), « Linguistique clinique et thérapies endophasiques : une innovation thérapeutique (Séminaire-Atelier) » (Vendredi 14h-16h).

Raphaël BARONI, La Tension narrative. Suspense, curiosité, surprise, Paris, Éditions du Seuil, « Poétique », 2007.

Barbara M. BENEDICT, Curiosity. A Cultural History of Early Modern Inquiry, Chicago/Londres, The University of Chicago Press, 2001.

Jean BESSIERE, Énigmaticité de la littérature. Pour une anatomie de la fiction au XXe siècle, Paris, Presses Universitaires de France, 1993.

Louis BOUYER, Mysterion, du mystère à la mystique, Paris, O.E.I.L., 1986.

Peter BYRNE, Natural Religion and the Nature of Religion. The Legacy of Deism, Londres/New York, Routledge, 1989.

John G. CAWELTI, Adventure, Mystery and Romance. Formula Stories as Art and Popular Culture, Chicago/Londres, The University of Chicago Press, 1976.

Robert CHAMPIGNY, What Will Have Happened. A Philosophical and Technical Essay on Mystery Stories, Bloomington, Londres, Indiana University Press, 1977.

Uri EISENZWEIG, Le Récit impossible, Paris, Christian Bourgois, 1986.

Coral Ann HOWELLS, Love, Mystery and Misery. Feeling in Gothic Fiction, Bloomsbury Academic, London, 2013.

Denis MELLIER, L’Écriture de l’excès. Fiction fantastique et poétique de la terreur, Paris, Honoré Champion, 1999.

Séminaire comparatiste recommandé pour les étudiant.e.s du master LGC :

« Avatars du mystère en littérature, XVIIIe -XXe siècles », par Marc Vervel (Jeudi 16h-18h)

Comment parler du mystère en littérature ? est-ce là seulement un objet digne de ce nom ? Pour qui s’y intéresse, il est, à l’image de l’idée même dont il se fait porteur, obstinément fuyant, impalpable, en même temps qu’il ne cesse de faire retour : des mystères médiévaux aux mystères urbains, le mot a pu servir à étiqueter des genres littéraires bien différents les uns des autres, tout comme il a pu jouer une place centrale dans les textes théoriques ou les stratégies d’écriture d’auteurs aussi différents que Chateaubriand ou Mallarmé. Il est aussi, surtout peut-être, associé à cette littérature qu’on a pu dire « de gare » et qui tirait, qui tire encore, son attrait de promettre au lecteur le vertige de la découverte, de l’aventure et de l’inconnu. Ce terme, dont la portée religieuse a longtemps rendu l’évocation suspecte en contexte littéraire, y aura donc en réalité joué un rôle éminent dont il reste à évaluer la portée. Il s’agit alors de revenir à cette histoire, pour s’interroger sur la consistance du terme, et sur la possibilité ou non de construire un périmètre notionnel donnant sens à certaines des formes qu’il a pu revêtir. On pourra se demander dans quelle mesure et en quel sens on peut à vrai dire parler ici d’un objet littéraire original, et en quoi celui-ci pourrait nous permettre d’interroger certains découpages théoriques consacrés par la tradition du fait même de son caractère d’allure évanescente. Ce sera, ainsi, l’occasion d’en revenir à des textes littéraires, fameux ou moins connus, célébrés ou méprisés, pour envisager ce qu’ils nous disent à l’aune du mystère. Sans nous interdire de plonger dans les origines les plus lointaines du mot et de ses appropriations littéraires, on se centrera plus particulièrement sur le moment d’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler la culture médiatique et sur la littérature dite de « genre », avec le gothique, le fantastique et plus encore le roman policier, pour aborder ces questions.