ECTS
5 crédits
Composante
Institut de psychologie
Volume horaire
12h
Période de l'année
Semestre 3
Description
Rappeler les conceptions de la dépression et de son unicité. Etablir cliniquement et élaborer de façon nuancée la distinction entre l’objet dépressif et la dépression sans objet à travers les problématiques primaires de perte, position dépressive, immobilisation de la vie psychique et celles originaires de défaut anaclitique, de désinvestissement, de désêtre, de mort. Conceptualiser les différents temps dépressifs et leurs rythme déterminant la ressource d’une capacité dépressive psychiquement disponible au cours de la vie. Repérer comment le rôle transférentiel permet seul, par résonnance, de découvrir la singularité d’une configuration dépressive originaire irreprésentable, ignorée du sujet et autrement inaccessible. La conception de l’effondrement (winnicott), de la mère morte (Green), de non investissement (Marty, Balint, Swec), de la capacité dépresive (Cyssau, Fédida) viennent renouveler la conception du processus mélancolique qui peut défendre l’accès d’une zone vitale du dépressif non psychisé et resté hors sens.
Objectifs
Elargir une clinique des dépressions chez l’adulte sans la limiter au seul repérage des signes diagnostics du trouble dépressif classifié. Aprofondir une psychopathologie fondamentale avec le paradigme dépressif nécessaire à la prise en charge de figures dépressives originaires souvent masquées cliniquement par d’autres symptômes et souffrances, traits défensifs ou impulsifs. Acquérir ainsi une capacité clinique nuancée du facteur dépressif dans la prise en charge de désordres borderline somatiques et psychiques contemporains, comme dans celle de dépressions et de burn-out nécessitant un travail psychique de la ressource dépressive en défaut.
Heures d'enseignement
- Clinique des dépressionsCours Magistral12h
Syllabus
Références bibliographiques : Balint M., (1979) Le défaut fondamental, Paris, Petite bibliothèque Payot,. Cyssau C. (2004), Les dépressions de la vie, Paris : PUF, 2015. Cyssau C., Villa F (2006), La nature humaine à l’épreuve de Winnicott, Paris, PUF. Cyssau C. (2007), Les dépressions dissipées, in J. André, Les brûmes de la dépression, Paris, PUF, p.33-64. Fédida P. (2001) Des bienfaits de la dépression, Paris, Odile Jacob. Green A. (1980), La mère morte, Narcissisme de vie, narcissisme de mort, 1983, p.222-253. Jacobson E., (1971) Les dépressions, Paris, Payot. Klein M. (1959), Se sentir seul, Envie et gratitude, Gallimard. Marty P. (1968) la deépression essentielle, Revue francaise de psychanalyse, 32/3/1968. Pontalis J.-B., (1988), L’homme immobile, Perdre de vue, Paris, Gallimard, p. 11-17. Swec G. (1983) Les galériens volontaires. Paris, PUF. Smadja C. (2004) « La dépression inachevée », Revue francaise de psychanalyse, 2004/4 vol 68, p. 1239-1252. Winnicott D.W. (1963), « La valeur de la dépression », Conversations ordinaires, Paris, Gallimard, 1986, p. 79-88. Winnicott D.W., (non daté) « La crainte de l’effondrement », in La crainte de l’effondrement et autres situations cliniques, Paris, Gallimard, 1989, p. 205-216.
Dernière mise à jour le 12 juin 2023