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Langage et globalisation : analyse des paysages linguistiques

  • Volume horaire

    24h

  • Période de l'année

    Semestre 3

Objectifs

la mondialisation est à lʼoeuvre comme en témoignent au quotidien les circulations multiples de personnes (migration, mobilité) de marchandises et de pratiques (musique, sport, cuisine, médecine). La planète est même qualifiée dans les médias de « village global ». Mais que lʼon choisisse le mot « mondialisation » (ou sa variante plus anglophone de « globalisation ») quʼentend-on exactement par-là ? Certainement pas une uniformisation qui ferait que les habitants de quelques pays adopteraient ou adapteraient les façons dʼêtre, de penser ou de parler de pays plus puissants, dans une perspective aujourdʼhui trop simplificatrice dʼinfluence du Nord sur le Sud ou des riches sur les pauvres. Les études globales (Global Studies) témoignent au contraire de la diversification des rencontres et des contacts entre langues, cultures et pratiques humaines de tous types dans des espaces segmentés aux interférences multiples.Pour notre part, nous aborderons les différents modes de déclinaison de la globalisation en prenant la perspective langagière comme focus. Dans un premier temps, nous étudierons quelques discours sur la globalisation et observerons quelles concurrences entre représentations positives, négatives et plus indécises sʼétablissent à la lecture de tels discours (institutionnels, médiatiques, éducatifs).Après ces premières réflexions empruntant pour lʼessentiel à lʼanalyse du discours, nous regarderons comment les pratiques langagières peuvent elles-aussi relever de la globalisation. La démarche privilégiée sera alors celle de la Linguistic Landscape Analysis (Analyse des paysages linguistiques) qui sʼintéresse au déploiement des langues dans un espace donné (quʼil sʼagisse des transports en commun dʼune métropole internationale, de sites touristiques en différents points du monde, ou de lʼInternet). Le poids des politiques (linguistiques, migratoires, urbaines et économiques) sera alors interrogé. Enfin, dans les dernières séances, nous croiserons les discours sur la globalisation avec les pratiques langagières relevant du phénomène lui-même, afin de montrer comment une interdisciplinarité raisonnée permet de construire lʼinterprétation des faits sociaux.

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Syllabus

•ARNAUT K., SIF KARREBÆK M. & SPOTTI M. (2017), Engaging Superdiversity. Recombining Spaces, Times and Languages practice, Bristol , Buffalo, Toronto, Multilingual Matters

.•BULOT T. & VESCHAMBRE V. (2006) : Mots, traces et marques. Dimensions spatiale et linguistique de la mémoire urbaine, Collection Espaces discursifs, Paris, L’Harmattan

•COUPLAND N. & MALDEN M.-A. (2010) : The handbook of language and globalization , Hoboken U.S.A., Wiley-Blackwell

.•DARBELLAY F. & LEMAY V. (2013) : L’interdisciplinarité racontée. Chercher hors frontières, vivre l’interculturalité Berne, Peter Lang.

•DELL, C. (2019) : The improvisation of space, Berlin, Jovis. 

KING L. & CARSON, L. (2016) : The Multilingual City. Vitality, Conflict and Change, Bristol, Buffalo, Toronto, Multilingual Matters

•KRIEG-PLANQUE A. (2012) : Analyser les discours institutionnels , Paris, Armand Colin. 29•STEFFEN G., SEDOOKA A., PAULSEN T. & DARBELLAY F. (2017) : « Pratiques langagières et plurilinguisme dans la recherche interdisciplinaire : d’une perspective mono à une perspectivepluri », Questions de communication, 27. P., p.323-352.

•MARTINEZ, E.-N. (2008) « Esbozos para una pedagogía urbana pertinente a los desarrollos educativos en las ciudades », Polis 20, Publicado el 19 julio 2012, consultado el 01mayo 2019

•SHOHAMI E., BEN-RAFAEL E. & BARNI, M. (2010) : Linguistic Landscape in the City , Bristol, Buffalo, Toronto, Multilingual Matters.

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