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Corps et écritures

  • ECTS

    2 crédits

  • Composante

    UFR Institut Humanités Sciences et Sociétés

  • Période de l'année

    Semestre 1

Description

L’anthropologie accorde traditionnellement une importance particulière à l’opposition entre les sociétés de tradition orale et les sociétés de tradition écrite.

Cette opposition semble fondée. Elle relève d’une sorte d’évidence, simple et objectivement incontestable, néanmoins, son caractère binaire renvoie aux théories du grand partage : eux et nous. C’est exactement ce que cet enseignement aura pour visée de déconstruire en venant souligner le caractère grossier de cette opposition. Il cherchera au contraire à montrer, que pour peu que l’on considère que l’écriture n’a pas pour seule fonction de doubler la parole, il devient alors possible d’établir qu’il n’existe quasiment pas de société sans écriture.

Cette perspective épistémologique ouvre la possibilité d’élaboration d’une autre classification distinguant les sociétés du marquage, les sociétés de l’écrit et les sociétés de la parole.

Bien plus, dans un renversement inattendu, il devient possible d’avancer que les sociétés occidentales sont des sociétés de la parole et non pas de l’écrit, dans la mesure où l’alphabet y réduit largement l’écriture à sa seule fonction de doublage de la parole divine. C’est du côté de la l’Egypte ancienne, de la Chine et du Japon qu’il faut se tourner pour l’écrit, tout en repérant comment les sociétés du marquage (scarifications, tatouages, ornementations) mettent en place les conditions d’une dissociation de l’écrit et de la parole.

Enfin, cette classification sera questionnée du point de vue d’éventuelles différences métapsychologiques, portant notamment sur les liens entre refoulement et systèmes d’écriture

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