ECTS
5 crédits
Composante
UFR Institut Humanités Sciences et Sociétés
Volume horaire
35h
Période de l'année
Semestre 3
Description
Le travail de care :
Le concept de care est difficilement traduisible en langue française. Il n’épouse qu’imparfaitement les catégories de soin, d’attention, de sollicitude ou encore de dévouement. Son usage est interdisciplinaire, il est mobilisé par des philosophes politiques, des psychologues, des sociologues... La globalisation en a fait le « nouvel or du monde» (Hochschild), source de nouvelles inégalités pesant tout particulièrement sur la population active féminine, sur les travailleurs pauvres et les travailleurs migrants originaires des pays dits des Suds. A l’appui d’enquêtes ethnographiques et sociologiques conduites en France et à l’étranger et couvrant différentes activités professionnelles (notamment dans les champs du travail domestique et des emplois du secteur sanitaire), ce cours présente quelques thèmes intéressant la sociologie du travail et l’étude du carework. Il questionne l’invisibilité du travail de care et son manque de reconnaissance. Il invite à repérer sa structuration autour d’activités assimilables à du « sale boulot » (Hughes) et à identifier le phénomène de délégation de tâches qui en découle. Enfin, il montre que le travail de care repose sur un travail psychologique et émotionnel indissociable de l’accomplissement des tâches matérielles.
Démographie des professions de santé
Être militaire, un travail ordinaire ? Métiers, identités et valeurs
Les militaires jouissent désormais, a fortiori depuis les attentats, d’une forte popularité, notamment auprès des jeunes. Premier recruteur de France, l’armée est, à maints égards (organisation, missions, identités), une institution en pleine mutation depuis la suspension du ser vice national en 1996. Mais pourquoi s’engage-t-on aujourd’hui ? Par vocation ou par défaut ? Par ailleurs, l’armée est-elle (en train de devenir) une entreprise comme les autres ainsi que le pensent certains (M. Janovitz, Ch. Moskos) ? Témoigne-t- elle, comme d’autres l’ont avancé (M. Foucault, L. Pinto...), d’une volonté de dressage des corps et des esprits ? Le présent cours s’attachera, au moyen de travaux empiriques et de données statistiques, à analyser les modalités spécifiques de construction des identités militaires (des motivations initiales aux souffrances et défections) et des conditions particulières d’exercice d’un métier exigeant disponibilité, mobilité et sacrifices. Il s’agira plus précisément de penser, en vue de ce savoir-agir particulier qu’est le combat, l’articulation entre les valeurs attendues par l’institution sous forme de savoir-être, et les compétences et savoir-faire qu’exige inévitablement la professionnalisation des armées. L’ensemble sera préalablement rapporté à la question de la fabrique de l’ordre social et aux notions de sécurité et d’autorité dans les sociétés occidentales.
Heures d'enseignement
- Santé, savoirs, professionsCours Magistral36h
Syllabus
Le travail de care :
Bibliographie indicative :
Molinier Pascale, Le travail du care, Paris, La Dispute,
Paperman Patricia, Laugier Sandra (dir.), Le souci des autres. Ethique et politique du care, Paris, Editions RHESS,
Tronto Joan, Un monde vulnérable. Vers une politique du care, Paris, La Découverte, 2009
Être militaire, un travail ordinaire ? Métiers, identités et valeurs
Bibliographie :
CAPLOW , VENESSON P., Sociologie militaire, Paris, A. Colin, 2000.
GRESLE (DIR.), Profession : militaire, Revue Française de sociologie, n° 44-4, 2003.
LETONTURIER (DIR), Valeurs, métier et action; évolutions et permanences de l’institution militaire, L’Année sociologique, vol. 61, n° 2, 2011.
Dernière mise à jour le 15 juin 2023