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Morale et politique

  • ECTS

    6 crédits

  • Composante

    UFR Institut Humanités Sciences et Sociétés

  • Volume horaire

    48h

  • Période de l'année

    Semestre 1

Description

ECUE PLACE DU CONSENTEMENT ET RÔLE DE L’AUTONOMIE : PHILOSOPHIE ET SOCIÉTÉ

La modernité se flatte de n’avoir gardé, comme critère départageant les actes licites et illicites, que le consentement des individus. Dans le domaine médical, à la différence du passé où l’on mettait l’accent sur le principe de bienfaisance (les médecins détenant la connaissance de ce qui est le  « bien» dans le domaine de la santé, et « faisant le bien»), on respecte davantage le droit des individus à choisir seuls leur propre « bien » et à prendre eux-mêmes les décisions les concernant (principe d’autonomie).

Dans le domaine sexuel, on semble être passé d’une morale substantielle, selon laquelle il existe des critères universels de ce qui est légitime ou pas en matière de sexualité, à une morale formelle, selon laquelle ce qui rend légitime un acte serait son cadre contractuel, les partenaires étant libres de fixer ou de créer leurs propres règles et de le confirmer par le biais du consentement mutuel. Mais qu’entend-on par consentement ? Suffit-il, à lui seul, pour déterminer la légitimité d’un acte ou d’une conduite ? Est-il toujours une expression de l’autonomie personnelle ? Quels liens existent entre les concepts d’autonomie, de liberté et de dignité de la personne ?

ECUE ÉTHIQUE NORMATIVE ET ÉTHIQUE APPLIQUÉE

L’expression « éthique appliquée  »  apparaît aux États-Unis au cours des années 1960. C’est toute- fois depuis les années 1970, que les philosophes moraux, surtout dans les pays anglo- saxons, s’intéressent majoritairement à des questions d’éthique substantielle et qu’ils sortent progressivement des analyses  méta-éthiques qui avaient pour objet de réfléchir à la portée épistémologique et à la structure langagière des discours éthiques.

Les raisons de ce changement de perspective sont multiples. Les attitudes et les comportements sociaux changent radicalement non seulement sur le plan de la vie privée, mais aussi au niveau de la vie publique. Le développement croissant de la technique et les découvertes scientifiques posent de nouvelles questions tant aux individus qu’aux sociétés. D’où la structuration de l’éthique en branches différentes : la bioéthique et l’éthique médicale se développent pour donner des réponses aux problèmes liés aux avancées de la biomédecine ; l’éthique de l’environnement s’intéresse à l’avenir de la planète ; l’éthique de la sexualité se structure autour des nouveaux enjeux moraux liés aux évolutions des mœurs, etc.

Pourtant, si l’éthique appliquée s’intéresse aux diverses situations de la vie qui soulèvent un questionnement moral, elle ne saurait se réduire à une simple application des théories morales préétablies à des objets différents. Réfléchir aux problèmes d’éthique appliquée signifie chercher à élaborer et construire une théorie morale capable de prendre en compte – et éventuellement de proposer des solutions à – certains dilemmes moraux. Plutôt que de se tourner vers la seule recherche fondamentale (théories philosophiques et politiques) ou la seule recherche appliquée (outils d’intervention), l’éthique appliquée  –emprunte la voix de la transdisciplinarité pour structurer une recherche qui soit à la fois fondamentale et pratique.

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Heures d'enseignement

  • ECUE PLACE DU CONSENTEMENT ET RÔLE DE L’AUTONOMIE : PHILOSOPHIE ET SOCIÉTÉCours Magistral24h
  • ECUE ÉTHIQUE NORMATIVE ET ÉTHIQUE APPLIQUÉECours Magistral24h