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Théories du social

  • ECTS

    6 crédits

  • Composante

    UFR Institut Humanités Sciences et Sociétés

  • Volume horaire

    48h

Description

ECUE SOCIOLOGIES CRITIQUES

Ce cours entreprend de revenir sur les grands axiomes de la sociologie critique et des pensées de l’émancipation au travers d’auteurs et de courants théoriques pertinents pour penser le changement social en termes de rupture normative. L’objectif est de doter les étudiants d’outils conceptuels permettant de penser les phénomènes politiques émergents et les types de mobilisations contemporaines : ce qu’elles révèlent, ce qu’elles visent, ce contre quoi elles s’érigent et les renouvèlements de sens qu’elles visent à produire. Ceci afin de permettre aux étudiants de mieux comprendre les lignes de forces à l’œuvre dans les luttes sociales contemporaines,  comprendre les idéologies qui les traversent et connaître les traditions critiques qui les nourrissent. Ceci afin de doter les étudiants d’outils leur permettant de mieux comprendre les débats du temps présent. Le cours est articulé en trois temps : Théories et critiques (1), Pensée sociologique, critique sociale et ambiguïté de l’émancipation (2), et Théories et pratiques de l’émancipation (3). Seront notamment étudiés des textes de : Fabien Granjon, Jan Spurk, Emmanuel Renault, Federico Tarragoni, Fabien Delmotte, Aurélien Berlan, Nicolas Poirier, Miguel Abenso.

ECUE SOCIÉTÉ, ÉCRITURE ET REFOULEMENT

L’homme est manquant.  Il  le  doit  au  système de communication qui le caractérise au sein du règne animal. Il est le seul à recourir à un système fondé sur la combinatoire de sons, permettant de convoquer les phonèmes dans la mise à distance du monde et dans « le meurtre de la chose », afin de pouvoir mettre en place une  présence  sur fond d’absence. L’entrée dans la névrose suppose d’accepter la perte d’un objet et de faire avec ce manque en en passant par le langage.

C’est pour cette raison, que l’une des inventions majeures  de  Lacan  est   l’objet   a   :  objet non- phénoménologique, non-sécable, non-échangeable, et radicalement singulier pour chacun, dans la mesure où il cause son désir. Cette singularité ne fait cependant pas obstacle à sa prise en compte par l’anthropologie. Il est un élément fondamental de toute subjectivité, qui s’aménage de la capacité de le mettre à distance : le meurtre de la chose par le mot est dû dans un premier temps à la combinatoire phonétique, et cela vaut de manière universelle pour toutes les sociétés humaines.

Mais souvent on ne prête guère attention au fait que cette mise à distance de l’objet est accentuée, démultipliée par la présence  de  l’écriture  et par des effets de lettre. S’ouvre dès lors pour l’anthropologie et la psychanalyse l’excitante perspective de tenter de rendre compte de la manière différentielle dont ces effets de lettre opèrent, suivant que l’écriture se fait à même le corps comme le rapporte Pierre Clastres dans son article De la Torture dans les sociétés primitives, ou bien qu’il repose sur un système abstrait tel que l’alphabet privilégiant la fonction de doublage de la parole, ou encore qu’il s’agisse de systèmes d’écritures fondés sur un attrait particulier pour l’image tel qu’au Japon, en Chine ou encore dans l’Égypte ancienne.

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Heures d'enseignement

  • ECUE SOCIOLOGIES CRITIQUESCours Magistral24h
  • ECUE SOCIÉTÉ, ÉCRITURE ET REFOULEMENTCours Magistral24h