ECTS
4 crédits
Composante
Département de Formation Lettres et Sciences Humaines
Volume horaire
36h
Période de l'année
Semestre 4
Description
La notion de « forme de vie », introduite par le philosophe Ludwig Wittgenstein au XXe siècle, peut se déplier par rapport à une interrogation centrale de toute philosophie morale, celui du « sens » de la vie. Celui-ci est articulé, par exemple, avec l’idée du bien, du divin ou de la mort. Le sujet est pris entre l’affirmation de soi, le désir du bonheur et la rencontre (conflictuelle ou harmonieuse) avec les autres, entre la recherche d’un sens supérieur et sa condition mortelle. Ce cours propose un long parcours à travers un certain nombre de textes philosophiques et sociologiques (extraits distribués à chaque séance). On croisera les éthiques d’Aristote et celle du stoïcisme, puis les formes de vie proposées par le christianisme (le fidèle, le moine et l’ascète). Nietzsche marquera la prise en compte de la sécularisation de la question, puis celle de la « religion de l’art », de l’artiste comme forme de vie possible. L’on s’attardera enfin sur la question de la possibilité même d’une vie autonome à l’ère moderne, déclarée impossible par Theodor W. Adorno (« La vie bonne est impossible au sein de la vie mauvaise », c’est-à-dire le capitalisme) et qualifiée de « vie liquide » par Zygmunt Baumann. Le cours s’achèvera sur quelques réponses suggérées récemment : la proposition d’Alain Badiou de « vivre selon l’idée » et celle de « résonance » développée par Hartmut Rosa. Deux « motifs conducteurs » seront particulièrement étudiés : l’écriture d’une vie (« biographie ») comme activité censée lui donner forme et les lieux qui la
traduisent concrètement.
Syllabus
Zygmunt Baumann, La Vie liquide, Pluriel, 2013
Joris-Karl Huysmans, À rebours, G.-F. Flammarion, 2004
Dernière mise à jour le 17 octobre 2023