Sociologie du genre CM

la question du genre sera abordée centralement autour de la notion de socialisation sexuée ou socialisation de genre. Comment dans la petite enfance, à l’adolescence, à l’âge adulte sommes-nous amenés à intérioriser des manières de faire et de penser différenciées selon le sexe ? Par quels processus la famille, l’école, le groupe de pairs, les activités de loisir, le travail…amènent-ils à construire des rôles sociaux sexués ? Comment ces différences de socialisation engendrent-elles des inégalités, entre les femmes et les hommes mais également entre des sexualités et des identités sexuelles jugées conformes et d’autres jugées déviantes ? Enfin, comment ces inégalités de genre s’articulent-elles avec des inégalités de classe ?

comment appréhender les différences entre femmes et hommes ? Sont-elles l’effet d’un déterminisme biologique ou le produit d’une construction sociale ? Comment cette intériorisation du genre, des normes sexuées se fait-elle au cours de l’enfance, puis encore à l’âge adulte, dans la vie professionnelle, familiale ou dans les loisirs? Comment expliquer les inégalités entre femmes et hommes sur le plan des rapports de pouvoir et de la division sociale du travail ? Comment penser les rapports entre le sexe biologique, le genre (qui désigne le rôle ou le comportement sexuel supposés lui être associés) et la sexualité ?Telles sont les questions qui ont été introduites dans la seconde moitié du XXème siècle au fil du développement des études de genre auxquelles cet enseignement a pour objectif de fournir une introduction. Dans ce cadre, nous reviendrons sur la façon dont la notion de genre a été élaborée et a permis de nourrir une réflexion critique sur la construction des identités féminine et masculine, hétérosexuelle et homosexuelle. Nous mettrons en relief la façon dont, au prisme du genre, les rapports sociaux entre les sexes peuvent être appréhendés comme des rapports de pouvoir.

BUSCATTO M., Sociologies du genre, Paris, France, Armand Colin, 2014.