Le sujet au travail (1) : Individu et organisation

L’objectif de ce cours est de sensibiliser les étudiants à la sociologie et la psychosociologie des organisations. Pour ce
faire nous positionnerons, dans premier temps, les caractéristiques de la sociologie classique des organisations pour
les mettre en perspective avec la psychosociologie des organisations. Nous verrons en quoi la sociologie française des
organisations puise son approche critique chez des penseurs tels Marx, Durkheim, Weber. Puis nous nous intéresserons
aux courants anglo-saxons, historiquement plus tournés vers l’intervention adaptative et dont une partie de la
psychosociologie des organisations est issue. Nous explorons quelques référents (Freud et Klein) sur lesquels s’appuie
la psychosociologie pour comprendre et expliquer le fonctionnement des organisations à partir de l’étude de la vie des
groupes restreints qui la compose. En fin de séminaire nous introduirons en quoi l’économie du partage, dont sont
issus Airbnb et Uber notamment, ouvre à un nouveau modèle organisationnel qui préfigure aussi un nouveau modèle
social. Ce parcours devrait nous permettre de conclure sur l’intérêt de combiner les approches et d’identifier leurs
limites.
Démarche : apports théoriques et débats.
Déroulement. La sociologie des organisations, une discipline qui emprunte à différents courants sociologiques (Marx,
Weber et Durkheim). Les définitions de l’organisation : Crozier, Ansart, Lévy. Les typologies des organisations.
L’organisation comme système complexe. Les courants classiques : Taylor, le courant des ressources humaines,
Crozier (l’analyse stratégique), Boltanski (les mondes sociaux), Bernoux (les logiques d’action), Calon (sociologie
des conventions et de la traduction), Friedberg (le pouvoir et la règle, la contingence), puis psychanalyse appliquée à
l’organisation : Freud et les fondements du lien social ou approche des organisations à partir de la théorie freudienne.
M. Klein, les apports de la psychanalyse du nourrisson au service de la compréhension de la vie des petits groupes et
l’utilisation que W. Bion, E. Jacques en font dans leurs interventions.

être en capacité de mobiliser des grilles d’analyse pour explorer le phénomène organisationnel.

H. AMBLARD, P. BERNOUX, G. HERREROS, Y.-F. LIVIAN ; Les nouvelles approches sociologiques des
organisations ; Seuil, 2004.
P. ANSART, Les sociologies contemporaines, Point-Seuil, 1990.
G. ARNAUD, Psychanalyse et organisations, Arman Colin, 2004.
L. BAGLA-Gökalp, Sociologie des organisations, Ed La découverte, Collection Repères, 1998.
J. BARUS-MICHEL, E. ENRIQUEZ, A. LEVY (sous la dir.), Vocabulaire de psychosociologie. Références et
positions, Erès, 2002.
P. BERNOUX, La sociologie des organisations. Initiation, Editions du Seuil (Collection Point), 1985.
P. BERNOUX, Sociologie du changement dans les entreprises et les organisations, Seuil, 2004.
E. ENRIQUEZ, De la horde à l’Etat, Gallimard, 1983.
— Les figures du maître, Arcantère, 1991.
— L’organisation en analyse, PUF, 1992
— Les jeux du pouvoir et du désir en entreprise, Desclée de Brouwer, 1997.
S. FREUD, Totem et Tabou, Payot, 1965.
Malaise dans la civilisation, PUF, 1988.
M. PAGES, M. BONETTI, V. de GAULEJAC, D. DESCENDRE, L’emprise de l’organisation, PUF, 1979.