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Rapports sociaux de sexe (2)

  • ECTS

    4 crédits

  • Composante

    UFR des Sciences humaines et sociales - Sorbonne

  • Volume horaire

    36h

  • Période de l'année

    Semestre 3

Description

Ce cours présente brièvement les fondements théoriques et philosophiques des inégalités sociales entre les sexes à
travers un bref aperçu de la pensée dichotomique de certains philosophes de la modernité et ses conséquences
(différenciation entre nature/culture, sphère publique/sphère privée, société civile/Etat, féminin/masculin,
féminité/virilité) ainsi que de sa critique par les théoriciennes féministes du 18ème aux 21ème siècles. Puis, nous
présenterons le contexte au sein duquel les sociologues féministes aux Etats-Unis et en France ont introduit le concept
de genre afin de différencier le sexe social du sexe biologique. Puis on analysera les différences hommes/femmes
comme des hiérarchies des groupes sociaux et des individus et on verra comment l’identité de genre génère de
profondes inégalités de positionnement dans la hiérarchie socioéconomique. Ensuite on discutera du concept des
rapports sociaux de sexe qui est inscrit dans l’articulation entre les sphères de production/reproduction plaçant les
hommes et les femmes dans les rapports sociaux inégalitaires. Nous nous intéresserons ensuite à la théorie queer qui
s’attache à la subversion des identités sexuelles et qualifie les catégories d’opposition binaire comme essentialistes.
Enfin, à travers une brève discussion du Black Feminism, nous verrons que les rapports sociaux de sexe s'articulent
avec d'autres rapports sociaux (de classe, race, ethnicité, religion, etc.)

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Objectifs

Critiquer la naturalisation des catégories homme/femme. Identifier les processus de la construction sociale des
inégalités de genre, de classe et de « race ». Interpréter et historiciser la fabrique des corps et des sexualités. Identifier
et expliquer différentes théories féministes et du genre.

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Syllabus

Angeloff, T. "Des miettes d'emploi: temps partiel et pauvreté", in Travail et pauvreté: la part des femmes. Travail,
genre et sociétés, La revue du Mage. L'Harmattan, 1999, p. 43-70.
Baillette, F. Léotard, P. "Eloge de la masculinité" in Baillette, F. Léotard, P. Sport et virilisme, Editions Quasimodo,
1999, p. 23-33.
Butler, J, « Les genres en athlétisme : hyperbole ou dépassement de la dualité sexuelle ? », in Cahiers du Genre, n°.
29. 2001, P. 21-35.
Butler, J. Trouble dans le genre, Pour un féminisme de la subversion, traduction de Cynthia Kraus, Paris, la
Découverte, 2005.
Crenshaw, K,W, " Cartographies des marges: intersectionnalité, politique de l'identité et violences contre les femmes
de couleur, Cahiers du Genre, 2005/2 - n° 39, p. 51- 82.
Delphy, C. Penser le genre, Paris, Syllepse. Collection Nouvelles questions féministes, 2001.
Dorlin E. Sexe, genre et sexualité, Paris, PUF, 2008.
Fougeyrollas, D, « Travail domestique », Dictionnaire critique du féminisme, 2004
Gardey, D. "Humains et objets en action: essai sur la réification de la domination masculine, in D. Gardey & D.
Chabaud-Rychter (dirs), L'engendrement des choses, Editions des archives contemporaines, 2002, p. 239-267.
Guillaumin, C. Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature. Paris, Côté femmes, 1992.
Hill Collins , P, "La construction sociale de la pensée féministe noire", in Dorlin, Elsa [ed] Black Feminism. Antho-
logie du féminisme africain-américain, 1975-2000. L’Harmattan, 2008, p.135-167
Jami, I. « Judith Butler, théoricienne du genre », Cahiers du Genre, n° 44 (2008), p. 205-228

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