Culture écrite de la Chine antique

Le Zhuangzi est écrit dans un langage d’une richesse et d’une inventivité sans précédent, tout en rappelant sans cesse son lecteur aux limites du langage, paradoxe déjà bien connu et exploré. Le séminaire de cette année s’interrogera, à travers une lecture attentive de divers passages de l’œuvre, sur le(s) rôle(s) joué(s) par les multiples métaphores animales, et plus particulièrement par celle de l’oiseau, qui traverse la plupart des chapitres au point de former une sorte d’ornithologie aussi fantaisiste que fantastique. Les étudiants seront ainsi invités à approfondir leur connaissance du chinois classique, et à utiliser diverses méthodes d’analyse littéraire. Le séminaire aura lieu à U. Paris Cité, puis au Collège de France. Il est aussi ouvert aux étudiants de M2.

Guo Qingfan 郭慶藩, Zhuangzi jishi 莊子集釋, Beijing : Zhonghua shuju, 1961, rééd. 2018, 4 vols. Jean Levi (trad.), Les Oeuvres de Maître Tchouang, Paris : Editions de l’Encyclopédie des Nuisances, 2010. Romain Graziani, « Combats d’animaux. Réflexions sur le bestiaire du Tchouang-tseu », in Fictions philosophiques du « Tchouang-tseu », Paris, Gallimard, 2006, p. 83-141.Richard John Lynn, “Birds and Beasts in the Zhuangzi, Fables Interpreted by Guo Xiang and Cheng Xuanying”, Religions, n° 10 (2019), 45. En ligne: https://doi.org/10.3390/rel10070445