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Cours de parcours "Des humanités classiques aux humanités numériques "

  • ECTS

    5 crédits

  • Composante

    UFR Lettres, Art, Cinéma

  • Volume horaire

    24h

  • Période de l'année

    Semestre 1

Description

De quoi parle-t-on quand on parle d’humanités ? Que dit-on de la littérature quand on la définit par son rapport aux humanités, aux sciences humaines, ou, au contraire, à la technique ? Ce cours commun propose d’étudier trois moments d’une histoire culturelle et littéraire des humanités.

  1. De l’Antiquité romaine à l’Âge classique : humanitas — Pascal Debailly

S’il est généralement admis que le mot humanitas réfère à « ce qui est propre à l’homme », on doit pourtant constater qu’en Grèce et à Rome ce terme désigne avant tout une qualité artificielle produite par l’éducation. Remontant à l’origine d’une notion beaucoup moins claire que ce que sa postérité pourrait le laisser croire (humanités, humanisme), nous consacrerons six séances à analyser comment l’Antiquité grecque (paideia), puis romaine (humanitas), le Moyen Âge occidental, la Renaissance des humanistes et enfin l’Âge classique ont fait raisonner/résonner l’idée d’humanités dans leur propre culture. Nous étudierons également ce que les humanités numériques apportent à l’étude des textes anciens et ceux de la première modernité (éditions hypertextuelles, Data-library, lexicométrie etc.)

2. Du XIXe siècle à aujourd’hui : humanités, sciences de l’homme, humanités numériques — Paule Petitier

Au XIXe siècle apparaît une « troisième culture », celle des sciences de l’homme, qui s’intercalent entre culture littéraire et culture scientifique. Cette reconfiguration du domaine de la connaissance suppose à la fois écarts et échanges entre les trois champs désormais reconnus. Cette partie du cours abordera donc la transformation en sciences des anciennes humanités, et ses effets sur la littérature, à la fois poussée vers un statut plus artistique et tentée de rivaliser avec les jeunes sciences humaines en défendant sa propre capacité à explorer les réalités humaines et sociales.

Point culminant d’une culture et d’une vision du monde dominée par la figure de l’homme, le XIXe siècle voit aussi s’amorcer une remise en cause de l’humanocentrisme, qui s’affirme aux XXe et XXIe siècles. Des premières dénonciations de la suprématie de l’humain aux réflexions de Michel Foucault sur l’invention de « l’homme » (Les Mots et les Choses) et aux inquiétudes liées à l’anthropocène, on abordera quelques jalons de cette déconstruction. Avec le développement de l’informatique, les textes prennent la forme de données numérisées. L’information structurée et le code semblent se substituer aux mots, voire au sens. Des outils numériques renouvellent radicalement les pratiques de lecture et de recherche, parce qu’ils permettent de traiter automatiquement une très grande quantité d’informations. Du côté de la production de données comme de celui de leur traitement, on peut donc avoir l’impression que les humanités acquièrent grâce au numérique ce qui en principe leur est étranger : l’objectivité et la quantification. Mais la perspective peut être renversée : la rencontre des humanités — en particulier littéraires — et des technologies numériques est susceptible de mettre en évidence l’importance de ce qui échappe au calcul.

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Heures d'enseignement

  • Cours de parcours "Des humanités classiques aux humanités numériques " 24h