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Avatars du mystère en littérature, XVIIIe -XXe siècles

  • Composante

    UFR Études Interculturelles de Langues Appliquées

  • Volume horaire

    12h

Description

Comment parler du mystère en littérature ? est-ce là seulement un objet digne de ce nom ? Pour qui s’y intéresse, il est, à l’image de l’idée même dont il se fait porteur, obstinément fuyant, impalpable, en même temps qu’il ne cesse de faire retour : des mystères médiévaux aux mystères urbains, le mot a pu servir à étiqueter des genres littéraires bien différents les uns des autres, tout comme il a pu jouer une place centrale dans les textes théoriques ou les stratégies d’écriture d’auteurs aussi différents que Chateaubriand ou Mallarmé. Il est aussi, surtout peut-être, associé à cette littérature qu’on a pu dire « de gare » et qui tirait, qui tire encore, son attrait de promettre au lecteur le vertige de la découverte, de l’aventure et de l’inconnu. Ce terme, dont la portée religieuse a longtemps rendu l’évocation suspecte en contexte littéraire, y aura donc en réalité joué un rôle éminent dont il reste à évaluer la portée. Il s’agit alors de revenir à cette histoire, pour s’interroger sur la consistance du terme, et sur la possibilité ou non de construire un périmètre notionnel donnant sens à certaines des formes qu’il a pu revêtir. On pourra se demander dans quelle mesure et en quel sens on peut à vrai dire parler ici d’un objet littéraire original, et en quoi celui-ci pourrait nous permettre d’interroger certains découpages théoriques consacrés par la tradition du fait même de son caractère d’allure évanescente. Ce sera, ainsi, l’occasion d’en revenir à des textes littéraires, fameux ou moins connus, célébrés ou méprisés, pour envisager ce qu’ils nous disent à l’aune du mystère. Sans nous interdire de plonger dans les origines les plus lointaines du mot et de ses appropriations littéraires, on se centrera plus particulièrement sur le moment d’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler la culture médiatique et sur la littérature dite de « genre », avec le gothique, le fantastique et plus encore le roman policier, pour aborder ces questions.

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Heures d'enseignement

  • Avatars du mystère en littérature, XVIIIe -XXe siècles Cours Magistral12h

Syllabus

Bibliographie :

Raphaël BARONI, La Tension narrative. Suspense, curiosité, surprise, Paris, Éditions du Seuil, « Poétique », 2007. 

Barbara M. BENEDICT, Curiosity. A Cultural History of Early Modern Inquiry, Chicago/Londres, The University of Chicago Press, 2001. 

Jean BESSIERE, Énigmaticité de la littérature. Pour une anatomie de la fiction au XXe siècle, Paris, Presses Universitaires de France, 1993. 

Louis BOUYER, Mysterion, du mystère à la mystique, Paris, O.E.I.L., 1986. 

Peter BYRNE, Natural Religion and the Nature of Religion. The Legacy of Deism, Londres/New York, Routledge, 1989. 

John G. CAWELTI, Adventure, Mystery and Romance. Formula Stories as Art and Popular Culture, Chicago/Londres, The University of Chicago Press, 1976. 

Robert CHAMPIGNY, What Will Have Happened. A Philosophical and Technical Essay on Mystery Stories, Bloomington, Londres, Indiana University Press, 1977. 

Uri EISENZWEIG, Le Récit impossible, Paris, Christian Bourgois, 1986. 

Coral Ann HOWELLS, Love, Mystery and Misery. Feeling in Gothic Fiction, Bloomsbury Academic, London, 2013. 

Denis MELLIER, L’Écriture de l’excès. Fiction fantastique et poétique de la terreur, Paris, Honoré Champion, 1999. 

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